Seminar of the Centre d’ Alembert: What is AI? Definition and Materiality

Science and society Article published on 31 January 2025 , Updated on 03 February 2025

Qu'est-ce que l’IA ? Définition et matérialité

13 Février de 14h à 16h, Institut Pascal (530 Rue André Rivière, 91400 Orsay)

En présentiel ou distanciel sur inscription (gratuit) en langue Français 

Inscription : https://seminaire-2025.sciencesconf.org/

L’intelligence artificielle : ce qu’elle vise, ce qu’elle fait par Daniel Andler, professeur émérite de l'Université de la Sorbonne, il a été titulaire de la chaire de philosophie des sciences et d’épistémologie de l’Université Paris-Sorbonne (Paris IV). Il est membre honoraire de l’Institut universitaire de France. En décembre 2016, il a été élu à l’Académie des sciences morales et politiques.

Ecologie de l'infrastructure numérique par Fabrice Flipo, ingénieur, philosophe, spécialiste des questions d'écologie du numérique. Il suit la question depuis plus de 20 ans.

Les questions soulevées pendant ce séminaire seront organisées en six sessions de février à juin. 

Penser et agir autrement avec l’Intelligence Artificielle ? 

L’Intelligence Artificielle (IA) est parfois présentée comme la solution à venir pour des problèmes trop complexes pour être adéquatement appréhendés par l’être humain, ou bien considérée comme une façon d’échapper à des tâches rébarbatives et inutilement couteuses, y compris dans les activités de recherche. L’IA serait aussi une aide à la décision performante, capable d’accélérer nos choix, indispensable pour réduire les hésitations inutiles et les erreurs dangereuses, comme dans le domaine médical. Elle ouvrirait la voie à de nouvelles façons d’appréhender les données nombreuses et disparates. 

Inversement, l’IA est aussi source de craintes multiples et de critiques sérieuses. Elle est accusée d’être une source de destruction d’emplois, de générer un travail avilissant pour entrainer l’apprentissage de ce type d’outil. Des études ont montré que l’IA perpétuait souvent les stéréotypes et favorisait donc la reproduction de tendances critiquables, voire les amplifiait. En plus de son cout social, elle aurait un cout environnemental non négligeable du fait des nombreux serveurs nécessaires pour son entrainement et son fonctionnement. La diffusion de l’IA dans le milieu académique, comme dans la vie de tous les jours, interroge. 

L’utilisation croissante de l’Intelligence Artificielle dans la société et dans le monde de la recherche conduit-elle à des changements de pratiques profonds et à des méthodes de validation nouvelles ? En recherche, n’est-elle qu’un moyen d’accéder plus facilement à des financements ou un outil fécond pour élaborer des connaissances avec des approches différentes ? Quelles incertitudes, quelles reproductibilités, quels impacts environnementaux directs et indirects, quelles responsabilités, quels droits d’auteur découlent de l’usage de l’IA ? L’IA est-elle un pas en direction de l’affaiblissement de la réduction des libertés, de la reproduction amplifiée des stéréotypes et des pratiques préexistantes, de la diminution de la créativité ou une révolution qui améliorera les conditions de vie de tous ?

Pour plus d'information: centredalembert@sciencesconf.org